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PIERRE
SAINT-AMAND |
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NUAGES |
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L'Étranger
— Qui aimes-tu le mieux,
homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
— Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
— Tes amis ?
— Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce
jour inconnu.
— Ta patrie ?
— J’ignore sous quelle latitude elle est située.
— La beauté ?
— Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
— L’or ?
— Je le hais comme vous haïssez Dieu.
— Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
— J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les
merveilleux nuages !
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- Charles
Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869 |
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Depuis son jeune âge,
Pierre Saint-Amand explore les différentes facettes de l’écriture selon
la racine grecque graphie « qui écrit », « qui aboutit à une
image ». En photographie, il pose un regard multidisciplinaire
nourri – depuis plus de 45 ans dans les arts de la scène – par le
théâtre, la danse, la musique, l’opéra, l’architecture et les arts
visuels. Le présent parcours se concentre sur l'architecture intérieure
et extérieure ainsi que sur des paysages aux horizons très hauts,
remplis de nuages. |
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Très jeune, Pierre
Saint-Amand est attiré par le théâtre au point de créer sa propre
compagnie de théâtre amateur. En parallèle, il reçoit une formation en
photographie – prise de vues et laboratoire - avec les Forces armées
canadiennes. Puis il part étudier en théâtre – secteur production - à
l’Option-Théâtre de Sainte-Thérèse-de-Blainville où il reçoit une
formation professionnelle complète qui le positionnera solidement sur
les marchés québécois et international. Tout en s'imposant dans le
secteur des Arts de la Scène, il n’a jamais cessé de photographier ou de
réaliser des vidéos, en dilettante, pour lui-même ou pour les amis.
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"Ma démarche se
réalise en plusieurs étapes : d’abord, la prise de clichés au hasard où
la Vie me nourrit de propositions, à saisir ou non, sur une thématique
définie ou non. Il y a ces moments où la lumière, en harmonie avec les
éléments, semble résonner avec notre perception de l’univers: beauté,
esthétisme, drames, souffrances..." |
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Dès que ça nous
parle, il faut photographier ces moments-là, des moments uniques, sans
se poser de questions, sans se censurer, qu'importe l'appareil à notre
disposition. Cette
résonnance crée un arrêt sur l'image - sur notre vie -
qui, sans que nous le sachions, parlera de nous-mêmes. Puis, avec le
recul, il faut revoir tous ces moments, les organiser entre eux en
déroulant ce Fil d’Ariane qui servira à nous retrouver au sein de
cette histoire que nous allons écrire pour communiquer aux autres
une partie de ce que nous sommes, en réalité ou dans l’imaginaire de
notre être." |
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"En suivant ce Fil, au rythme de l’accrochage, le spectateur peut
donc s’inventer sa propre histoire en relation avec sa propre
expérience, comme si lui-même s’installait derrière la caméra, comme
s'il était passé par là, et que les souvenirs refaisaient surface." |
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"Très tôt, je me
suis inspiré de l'œuvre du peintre Jean-Paul Lemieux. Celui-ci disait:
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"À
partir de 1956, après l'année passée en France, je ne vois plus les
choses de la même façon. Une vision totalement différente se développe,
une vision surtout horizontale, que je n'avais jamais sentie auparavant.
Je n'avais jamais remarqué jusque là combien notre pays est horizontal.
Et il a fallu m'en éloigner pour m'en rendre compte. C'est bien vrai que
c'est ailleurs qu'on se découvre." |
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"Ce constat m'a sauté aux yeux dès mon retour de mon premier voyage en
France. Et je cherche continuellement depuis ce moment à travailler des
formats horizontaux." |
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